Comment vous dire ...

Oui, j'ai eu le sentiment hier de rentrer dans une routine, un rythme, sans trop de heurts, les choses à leur place ... moi y compris.

Le Mercredi fait partie de ces journées denses en termes de présence en classe. Après 45 minutes de "rien" le matin, j'enchaîne deux périodes non-stop avec les 6*c, une de mes classes difficiles (de plus en plus difficiles, comparé au début d'année quasi-idyllique) qui m'inquiète vraiment quant à la suite. Je déjeune avec un lance-pierres (ça fait pas du bien, je vous l'assure), puis deux périodes d'affilée avec le prof d'Arts Plastiques et deux classes assez ... comment dire .... sauvages. Ensuite j'ai 45 minutes "relax" et je termine avec les 6*b, généralement sympas, mais faut quand même les surveiller comme du petit lait sur le feu.

J'ai surveillé le petit-déjeuner des affreux 6*a, qui se sont avérés étonnamment calmes. Je me suis ensuite dépatouillée pour faire mes photocopies - un bintz ce truc! Les deux photocopieuses de la salle des profs (on va l'appeler comme ça, mais ne vous faites aucune illusion, c'est un genre de salle de repos et de travail pour les profs qui veulent bien y mettre les pieds) sont toujours en panne quand je me pointe, je n'ai pas trop le droit de demander des photocopies pour .... dans une heure .. à la secrétaire de mon académie, reste le bureau des parents (oui!).

Sortie des deux heures de cours avec les 6*c, j'ai foncé au bureau du dean pour écrire mes rapports, discuter avec les 3 élèves que j'avais fait sortir de la classe (et qui globalement, me traitaient de menteuse, warf). Puis j'ai englouti un sandwich en 10 minutes et rejoint Jo. pour le seconder en classe ; en fait, j'ai d'abord pondu d'autres rapports pour la veille, puis j'ai participé en cours. De toute façon, Jo. n'est pas hyper regardant ; il est très content si je suis vraiment présente et aidante, et c'est pas grave du tout si je fais autre chose.

Durant ma "prep period", j'ai fumé une clope, récapitulé ce qu'il s'était passé en classe avec les 6*c afin de calculer les points (vous savez ... ma fameuse "commitment grade").

Les 6*b ont été plutôt réactifs, mais j'ai quand même donné ma première punition de l'année à un gamin qui se fout constament de ma tronche.

Z'ai remballé mes affaires.

Suis rentrée tranquille à la maison, en sachant ce que je faisais de ma soirée : prendre une douche rafraîchissante (on a mouru de chaud et d'humidité!), me balader sur le net et répondre à mes mails, lire des infos sur la France, puis préparer un cours de la mort qui tue pour ces monstres de la 7*a (je vous en reparlerai, mais il s'agit d'une vendetta de ma part ( - dommage, hein). J'ai bu un verre de vin, j'ai mangé, je me suis couchée assez tôt, crevant de chaud (21° à 21h ... fin octobre, c'est pas banal)

J'ai eu le temps de prendre des photos, de lire le travail d'une gamine qui veut absolument participer au concours French Art Contest (là aussi, faut que je vous en reparle), c'était carrément chouette, je suis allée en glisser une copie sur le bureau de la Principale ; j'ai eu le temps de comprendre que ça lui ferait du bien, la situation avait l'air super tendue à l'accueil, avec trois flics, un adulte (un parent), et le nom d'un gamin que je connais qui revenait sans cesse. J'ai aussi récupéré du papier pour mes photocopies, 4 marqueurs tout neufs.

Y'a eu des trucs moins tops, mais justement, voyez, je n'en parle pas parce que ... comme un genre de routine, un rythme ... C'est de ça que je voulais vous parler. C'était peut-être une des premières journées où je savais où j'étais, et qui je suis, ce que je veux et où je vais. Rien que ça ... mazette

Ah ben si!! J'ai vu mon homologue américaine, qui elle, profite des vacances de la Toussaint et est venue faire un tour au collège.

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Bref .... c'était peut-être bien une journée normale ...