Comme un Ouragan...

3438641767?profile=originalC’est un vent qui frappe mes fenêtres et en devient de plus en plus assourdissant. C’est la lumière des bougies pendant plusieurs jours,et vivre de conserves et d’eau de bouteille. On se rend compte du confort quotidien, celui qu’on prend pour acquis…Le bonheur est fait des choses simples que le quotidien nous rend invisibles à la longue. Mon foyer n’était autre qu’un endroit lugubre d’insécurité. Sandy, ce sont des évacuations de masses, des hébergements de fortune, des arbres tombés qui écrasent des voitures, deux millions de foyers dans l’obscurité, des inondations démesurées. Les rondes de police invitant les passants écervelés à rentrer chez eux. C’est ne rien savoir du tout pendant plusieurs jours et avoir peur que ses réservés d’eau et d’aliments ne suffisent pas. En bref, c’est le gâchis des acquis de la sueur de notre front, de ce qu’ici à New York on appelle son « living ». C’est la sensation poignante que tout, incluant nous-mêmes, n’est vanité et est destiné à disparaitre…

Pire encore, dans ces heures de solitude, on est seul avec soi-même. Les vanités qui font nos distractions quotidiennes ne nous entourent plus : mes matchs de Football du Lundi…et du Jeudi que j’ai ratés…, mes séries télévisées, mes sites web de prédilection…autant de miroirs en dehors de moi-même que j’utilise tous les jours.  En leur absence, que faire d’autre que se regarder en face ? C’est le bouleversement intérieur, les questionnements sans fin, les heures passées à communier avec son propre cœur. Aimer les autres aussi, à se demander si vous les reverrez bientôt, les heures passées à se pardonner nos insuffisances.  En ces heures sombres, on pardonne aussi à ceux qui ne sont pas inquiétés pour nous, à ceux qui nous utilisent ou nous mentent tous les jours…Car en ces heures sombres, on se retrouve nu devant Dieu.

Je n’ai pas eu une goutte d’eau dans mon sous-sol alors qu’autour de moi une inondation générale  a plongé mes voisins dans l’eau, littéralement : ils avaient de l’eau jusqu’à la taille… Les Corps Militaires National Guards ont été appelés à la rescousse devant cette catastrophe naturelle. New York, la ville lumière a été plongée dans l’obscurité pendant 5 jours…Sinistre spectacle que ces rues désertes plongées dans le noir le plus incompréhensible. Humiliant, pour la ville qui ne dort jamais, d’être forcée de se reposer pendant quelques jours. Son énergie ne sait pas comment se reprendre de cet arrêt imposé. New York, je t’aime comme j’aime ma vie, tu es la ville que j’ai choisie. Tu te renaitras très vite et plus forte encore!

Quant à moi, j’ai vu la Beauté de cette convalescence, l’Espoir et la Force qu’il faut pour se relever d’un tel coup porté par la Nature qui réaffirme sa puissance.  J’ai lu, pensé, rêvé, et ressenti l’amour. J’ai même parlé avec mon Ange mais lui seul me comprendra...

Ces heures de désolation ont eu des fruits inespérés et presque incompréhensibles dans ma vie. « Je me couche et je m'endors en paix, Car toi seul, ô Éternel, me donnes la sécurité dans ma demeure. » Psaume 4-8.

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